LE GRAND TRAIL DU LIMOUSIN – 19 mai 2013 Un ultra de 68 km et 2131 m de dénivelé positif - Départ d’Ambazac 517 finishers sur environ 700 coureurs ULTRA PLUVIEUX, il pleut quasiment sans discontinuer pendant toute la journée ; un sentier est même transformé en torrent, pas d’autre choix que d’affronter les flots avec à certains endroits de l’eau glacée jusqu’aux genoux ! ULTRA BOUEUX : la boue est de couleur et de consistance variées, parfois gluante, parfois pâteuse, lisse ou granuleuse, parfois mousseuse, toujours très glissante. Impossible d’en deviner l’épaisseur, c’est toujours la surprise, parfois le pied s’enfonce d’une dizaine de centimètres. Au fil des heures, le terrain est de plus en plus fangeux et marécageux ! Nous pataugeons avec entrain, retrouvant le plaisir puéril de sauter dans les flaques, transgressant les codes sociaux qui nous exhortent à la propreté... Les valeureux coureurs cheminent sous le regard intrigué (goguenard?) des belles limousines (les vaches !), ULTRA FABULEUX : la forêt est digne de Brocéliande, on s’attend à voir surgir au détour d’un sentier Merlin, un druide ou un elfe. La magie opère, le traileur oublie un instant la pluie et la boue pour humer les senteurs et s’imprégner de la subtilité du paysage où se mêlent toutes les tonalités de vert… ULTRA PÉRILLEUX : grand moment de solitude au moment du passage où les coureurs doivent gravir une côte très abrupte en se hissant à l’aide d’une corde... Ouf, le ridicule ne tue toujours pas ! Plus loin, incapable de descendre tout schuss, je suis distancée par Christophe qui lui maîtrise l’affaire de façon ultra talentueuse. Pour ma part, impossible de descendre en chasse neige, le dérapage crispé et incontrôlé ne me réussit pas. Je ne gère plus rien. Après une ultime et malheureuse glissade, les ligaments de mon genou gauche jadis blessé se rappellent à mon bon souvenir… J’essaie en vain de trottiner, la douleur s’intensifie et me contraint à la marche rapide du 50ème km jusqu'à l'arrivée. ULTRA CHALEUREUX : le café divin offert par des habitants à un ravito sauvage vers le 60ème km ULTRA FACÉTIEUX : les organisateurs nous font terminer la course par un dernier champ de boue crémeux suivi d’un escalier le long d'un chemin de croix aboutissant à la chapelle Notre Dame de la Libération ! Les finishers passent la ligne d’arrivée ultra crasseux , ultra terreux mais ultra heureux . Espérons qu'ils ne finiront pas ultra catarrheux ! Tous ces valeureux coureurs sont de vrais ultra preux ! Que d’ ULTRA MERVEILLEUX souvenirs… ANNICK
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