TROP LONG, TROP CHAUD, TROP HAUT, TROP FROID LES RISQUES CARDIAQUES DES EPREUVES D’ULTRA ENDURANCE Conférence du Docteur J.ISRAEL le 2 février 2010. Les épreuves d’ultra endurance concernent la durée des épreuves : cela commence dès le marathon où 60 % des participants présentent des anomalies transitoires à la fin de l’épreuve. Elles concernent également l’environnement dans lequel les épreuves sont pratiquées. Le débit sanguin envoyé par le coeur passe de 5 L/min au repos à 25 L/min lors d’un effort. La répartition par organe est également très différente Au repos A l’effort Débit 5 L /min 25 L /min Muscle 20 % 80 % Coeur 5 % 5 % Appareil digestif 25 % 5 % souffrance La diminution importante de l’apport sanguin vers l’appareil digestif est à l’origine des troubles digestifs fréquents observés lors des épreuves physiques. Il y a une différence entre l’effort dynamique, tel que la course à pied et l’effort isométrique ( muscle en tension lors de sports tels que l’haltérophilie, l’aviron…) qui n’est pas recommandé aux hyper tendus. D’un point de vue général, l’activité physique majore le risque d’accident cardiaque par rapport au repos d’un facteur, 5 chez les personnes entraînées et d’un facteur 100 pour les personnes non entraînées. La prévalence de la mort subite est de 1/50000. Pour les personnes détectées. Pour les personnes > 35 ans, elle est due à des problèmes coronaires. Quelques cas (5 %) sont dus à des myocardites, conséquence d’infections ORL avec fièvre. Il n’est donc pas recommandé de faire du sport pendant les 10 jours qui suivent ce type d’infection. Néanmoins la pratique du sport est un moyen important pour se maintenir en bonne santé. Le test d’effort est un moyen qui permet de dépister des anomalies. Il doit être fait à maxima. Les conditions extrêmes nécessitent une adaptation cardiaque et elle est très différente selon les individus (génétique , mental…) Milieu chaud et sec : C’est le cas le plus simple à gérer. La gestion repose sur l’hydratation. Pour un effort d’une puissance de 180W ce qui correspond à un effort moyen ), La chaleur formée, qu’il faudra évacuer est de 600W. L’évaporation de la sueur le permet en général dans ces conditions. Il faut par contre compenser les pertes. La température centrale peut atteindre 39 °C. L’entraînement a un impact favorable. Pour s’hydrater de façon efficace : une eau à 14°C contenant moins de 10 % de sucre et un peu de sel. Le mieux un peu de bicarbonate qui permet de neutraliser l’acidité mais il faut ajuster la quantité pour chaque personne. Il faut boire souvent et peu : 50 à 80 ml par 15-20 min. Boire plus de 800 ml /h ne sert à rien car l’hydratation est limitée par la vidange gastrique. L’eau pure n’est pas recommandée : risque d’hyponatrémie (perte de Na+ ). L’effort entraîne de la lyse musculaire (destruction de cellules) avec augmentation des CPK (enzyme ) et insuffisance rénale transitoire. La déshydratation force le coeur à travailler plus et conduit à une dérive dans les pulsations : elles augmentent pour le même type d’effort. La déshydratation augmente également la viscosité du sang (avec modification de la forme des globules rouges) LIRE LA SUITE