SEMI MARATHON DE REIMS COMPTE RENDU DE LAURENCE
Premier semi marathon Pourquoi Reims ? Parce que c’est une ville que mon époux aime beaucoup, c’est un petit moyen de le remercier de venir me supporter. Et puis c’est joli, on ne risque pas le coup de chaud, surtout en plein milieu du mois d’octobre. Comme ce n’est pas tout près, nous y sommes allés la veille. Sylvie avait décidé de courir avec moi pour mon premier semi, c’est vraiment très sympa de sa part. Accompagnés de nos époux respectifs, la soirée qui précéda l’événement fut sobre, quelques pâtes, avec un peu d’eau… Bon j’avoue, les pâtes je ne peux plus les voir ! J’ai craqué pour une pizza bien garnie et deux bons verres de bourgogne… Le lendemain, il gelait ! Mais le soleil était bien au rendez vous. Après un échauffement indispensable, nous nous sommes retrouvées Sylvie et moi devant la ligne de départ, rigolant de nos sacs poubelles. Les champions Ethiopiens sont passés devant. Paf, coup de pistolet ! Sylvie a disparu en ¼ de seconde, et moi j’ai démarré tranquillement. Nous avons longé le canal de l’Aisne à la marne. Les autres coureurs doublent de tous les côtés, mais j'évite de me laisser entrainer. Je sens bien que je pourrais aller plus vite, il y a encore des chevaux sous le capot... Bon, c'est plutôt un bourricot! Le principal, pour ce premier exploit sportif est d'aller jusqu'au bout. Les hommes crachent partout, c’est dégelasse… Mais c’est quand même tentant, vais essayer aussi… Attention, je vais m’en mettre partout… Non, c’est bon, au moins trois cloppes par terre… c’est sur je vais toutes les évacuer, je n’ai arrêté cette cochonnerie que depuis deux mois. Aller, encore un peu d’entraînement… Je règle la foulée sur la respiration, à peine un léger essoufflement. Le canal est joli, un peu brumeux. Je décide de courir au bord de l'eau. Une petite boucle, et on repart de l'autre côté. A, mes supporters ! Une petite photo ! 5 km, déjà le premier ravitaillement. J'engloutis rapidement un sucre et un verre d'eau dont le carton s'écrase à moitié. La phase d'échauffement est passée, j'accélère un peu. Nous courrons au bord de l’eau pendant encore 5Km. Second ravitaillement, le temps passe vite ! J’ai eu le temps de regarder le paysage et de travailler un peu dans ma tête. On a plein d’idées en courant. Je jette un coup d’œil sur ma montre, 55 minutes… C’est fichu pour le faire en moins de deux heures. Tant pis. Je salue les gens qui nous encouragent sur le bord de la route, tape les mains que tendent les gosses et prend leurs éponges uniquement pour leur faire plaisir. Bon, je sais, on n’est pas là pour s’amuser. Une fille en rose essaie de me doubler… pas question, pour qui elle se prend ? J’accélère, elle aussi. J’ai trouvé un nouveau jeu. Un faux plat, c’est sur, je vais l’avoir ! Et puis j’ai eu un souci. Les handisports sont passés en face, à toute vitesse avec les fauteuils roulants. J’ai revu mon oncle avec son fauteuil et son respirateur, j’en ai suffoqué, plus moyen de respirer. Je me suis demandé si j’allais abandonner au quinzième kilomètre ! Heureusement, le ravitaillement était tout près, j’ai englouti trois sucres et un verre d’eau, et je suis repartie « à toutes jambes ». J’ai doublé tous ceux qui étaient devant moi, collé sur place la fille en rose, non mais ! L’oncle était toujours là avec son fauteuil supersonique, on pouvait se parler. « Pas si vite, tu va me cramer mes batteries ». « Oui, mais cette fille, elle me casse les pieds depuis toute à l’heure. Voilà, elle est loin maintenant »… L’oncle a disparu, il doit recharger ses batteries. Il sera toujours là pour moi, celui qui courrait dans sa tête, ce fanatique des grands espaces et du désert. 18ième kilomètre, j’ai méchamment ralenti, j’ai un peu mal aux pattes. Un faux plat, je vais accélérer un peu… Ben non, pas moyen, j’avance comme une tortue. Les autres participants ne sont plus trop frais non plus. Evidement, on est dans les plus de deux heures, ce sont les laborieux qui rassemblent leur courage, les « boulets » comme on dit avec Sylvie. Au moins, je me sens moins seule. Je double quand même… ceux qui marchent, en discutant un peu. L’ambiance est bonne en queue de peloton. 20ième, on est presque arrivé, il suffit de régler la foulée sur le bouton « marche » et de penser à autre chose.Ca y est, le tapis rouge, comme pour les VIP. Il y a encore de gens qui nous encouragent, c’est sympa de ne pas être parti prendre un pastis, c’est pourtant l’heure !Ouf, la ligne ! 2H15 pour un premier semi. Je suis contente, ça m’a beaucoup plus et ce n’étais pas si difficile que ça.Voilà, j’espère que ce petit récit encouragera les débutants, et fera bien rigoler les autres. A très bientôt au club, merci au super coach, à Sylvie pour m’avoir accompagnée dans le grand Est, à Pascal, Dominique et Laura de s’être fait amputer plusieurs orteils pour nous admirer. Laurence. .
Retour