RETOUR ACCEUIL1 6 juillet 2019 – Alain Brochard – Semi- marathon du TOUQUET 2019 Compte-rendu de la course, sans aucune prétention… Ca me tient à coeur depuis quelque temps, obtenir mon billet pour le championnat de France catégorie V3M en passant sous la barre qualificative des 1h40’ au semi… Sauf que ce n’est pas aussi simple, plus vite dit que réalisé ! Déjà en début d’année, le Coach Christian m’avait concocté un programme d’entrainement adéquat en préparation du semi de Rambouillet, et au final, j’ai terminé pratiquement dans le même chrono que mes 2 derniers semis des années précédentes au bois de Vincennes (entre 1h44’45’’ et 1h44’57’’ à Rambouillet). Ceci malgré un entrainement assidu durant tout l’hiver, très bénéfique cependant. Après ce printemps de trails à répétition, la saison était belle et favorable, je reviens à ce projet en m’inscrivant au semi du Touquet, dénommé « entre mer et forêt ». Je déteste 4 choses : - Les courses du soir, je préfère largement courir le matin, au Touquet on part à 18H, - Les courses sur 2 distances en simultané, en l’occurrence, le 10 kms et le semi partent dans le même temps, si bien qu’on ignore si son voisin devant soi est sur la même distance ou pas, difficile de se caler sur un rythme général, il est nécessaire de bien se connaitre afin de ne pas « se griller » dès le départ… - Les courses en 2 boucles identiques, ça fait mal au moral ! - Enfin à cette saison d’été, la chaleur peut devenir un handicap, bien que le parcours soit mixte à l’ombre de la pinède et à découvert sur le littoral au Touquet. Mais c’est en connaissance de cause que je m’inscris à cette course fin mai. 1/ L’avant course : Arrivé la veille avec mon épouse Murielle, j’ai le loisir de prendre mon temps le samedi matin pour dormir et bien préparer mes affaires de course, déjeuner à 12H, nous sommes logés à 55 kms du Touquet, dans la campagne vallonnée en baie de Somme, superbe endroit que je conseillerais à ceux que cela intéresse. Sur place au gymnase pour récupérer le dossard vers 14H, un long temps d’attente sur les pelouses près du départ, alimentation et hydratation 3h avant l’horaire prévu (fruits secs et eau fraiche), puis échauffement préparatoire et mise en grille 30’ avant le start. 2640 coureurs sont annoncés au micro sur les 2 courses. 1080 au départ du semi. 10’ de retard pour « lâcher les fauves », on attend une moto qui finalise la reconnaissance du parcours, ça ne rigole pas, des éthiopiens, kényans, marocains, algériens et français de toutes catégories sont là pour se qualifier ! Ca va envoyer ! 2/ La course : Ca part fort, ça frotte de partout, je m’énerve dès les premiers mètres après un coureur derrière moi qui pousse pour passer. On circule sur des grandes avenues ombragées durant les 2 ou 3 premiers kilomètres, ça se répartit assez bien, je peux trouver mon rythme rapidement, mais il faut dire que j’étais placé sur la 7ème ligne de coureurs, dans le paquet du 2 devant. On me dépasse copieusement pendant les premières minutes, je suis entouré de « flèches » ! Pas grave, je ne me démobilise pas, je reste bien concentré sur mon rythme. Très vite, j’ai la gorge sèche, et le 1er ravito est au 6ème km, il va falloir tenir un moment… On sort de la pinède pour longer la dune et la mer, le soleil est encore chaud, mais de l’air marin rafraichit les organismes, c’est très agréable. Pas trop le temps de profiter du paysage, pourtant par moment, les yeux se portent sur les alentours, le site de la course est magnifique. Je bois un peu d’eau au 1er ravito, les bénévoles nous tendent des bouteilles d’eau minérale, mais quel gaspillage de bouteilles et d’eau, on n’est pas dans le respect de la planète, le sol est jonché de plastique, car peu de coureurs gardent leurs bouteilles en main pour courir, et les jettent à la 1ère gorgée… Un progrès à faire de la part des organisateurs sur ce point. Assez largement sous les 5’/km durant les 8 premiers kms, je surveille ma montre sur STRAVA à chaque passage, ça tient pour le moment. Au 9ème, on est séparé en 2 groupes, ceux du 10 kms bifurquent à gauche afin de rejoindre l’arrivée sur le stade, et nous autres du semi, on poursuit notre route tout droit. Entre le 9ème et le 11ème km, je sens bien que le rythme commence à baisser, je suis repassé très légèrement au-delà de 5’/km, il faut que je me motive. Je vois déjà ce qui me reste à parcourir, puisque c’est la 2ème boucle. Je décide de prendre un gel anti-oxydant dès à présent, d’autant qu’une petite douleur à l’arrière de la cuisse gauche commence à poindre… Je me méfie aussi de ne pas m’hydrater suffisamment, je bois encore au second ravito, mais en courant, je manque de m’étouffer ! Un vrai problème pour moi, boire en courant… Du coup, ce gel me permet de repasser sous les 5’/km pendant les 3 kms suivants, je sens que le rythme est meilleur. Petit changement de programme sur la 2ème boucle, je le comprends lorsque je réalise que je croise le 1er du semi sur une longue ligne droite le long de la dune, un marocain qui taille la route à 18,77 km/h de moyenne, je le saurais plus tard lors de l’affichage des résultats ! Puis quelques coureurs le suivent isolément, 20 à 30 m d’intervalle entre chacun d’eux, ça ne reviendra pas, le classement est déjà prévisible pour chacun de ces champions. Au retour de la dune, on plonge dans un espace boisé par un chemin en béton grossier mal stabilisé qui serpente entre les arbres, on manque se tordre la cheville lors des appuis, c’est pénible à parcourir, je l’ai même signifié à un coureur qui me dépasse, il acquiesce de la tête sans me répondre, je crois bien qu’il est à fond, son souffle est court. On effectue 3 A/R le long de l’avenue qui est longée d’immeubles, séparation entre chaque longueur par des barrières métalliques, de la rubalise et des plots au sol. Des spectateurs au balcon nous apostrophent, je pense sur le moment qu’ils ont dû abuser de quelques bières bien fraiches, mais pour moi, ce n’est pas le moment ! Psycho-logiquement, cette partie est usante, car chacun voit très bien ce qui lui reste à parcourir pour atteindre l’extrémité de la ligne droite, à faire 3 fois… En revanche, on peut mesurer le nombre de coureurs qui sont derrière soi, ça rassure ! En atteignant le 15ème km, à nouveau la baisse de régime-moteur réapparait, la foulée est moins ample, le bas du dos un peu douloureux, même les bras commencent à faire mal. Je décontracte les épaules, il me semble que les bras montent trop haut, je descends tout ça en me concentrant, je détends mon cou également. On rentre dans la pinède vers le 18ème km, ça sent la fin. C’est alors que je suis doublé par un coureur que j’estime être un V3M comme moi. Immédiatement, ça me ramène à ma place dans la catégorie, ça ne va pas se passer comme ça ! 3 Je me colle à sa foulée, et réussis à le tenir durant 1 km environ. A l’issue d’un virage un peu serré, et de quelques coureurs que l’on dépasse, je prends de l’avance sur lui. Ca ne dure que jusqu’au 20ème, car mon rythme baisse, il me double à nouveau, et je finis à 30 m de lui sur la dernière ligne droite du stade qui me parait une éternité, on doit faire un tour presque complet, et sur le 3ème couloir, barrières et plots obligent. Il se trouve que ce coureur n’était pas dans ma catégorie, mais plus jeune que moi !!! Au moins, il m’aura permis de finir plus fort que je ne l’aurais fait sans cet épisode. Les 4 derniers kms sont effectués légèrement au-delà des 5’/km fatidiques, avec toute l’énergie qui me reste, je ne peux pas faire plus, le cardio est passé au-delà des 162 pulsations/ min depuis le 18ème. Je bloque le chrono de ma montre en passant sous l’arche d’arrivée, ça m’indique 1h44’08’’. STRAVA m’indique 4’56’’/km, record personnel sur le 15 km, sur le 20 km et sur le 10 miles, et aussi sur le semi, puisque je gagne 35’’ sur mon temps des 3 dernières années. 212ème/951 finishers au scratch du semi (196ème H), et 6ème/40 V3M. Pas de podium pour cette course dans ma catégorie, mais il y avait du beau monde ! L’objectif que je m’étais fixé de passer sous 1H40’ n’est pas tenu. Tant pis, aucun regret, j’ai tout donné. Il est loin le temps où je performais à 1h37’27’’en V1H au semi de Paris, en 2000… Ne rien lâcher, on poursuit l’effort, et qui sait, peut-être qu’un jour prochain… Je remercie le Coach Christian qui m’a permis durant cette année d’entrainement, de progresser efficacement grâce à ses conseils, son suivi et son dévouement auprès des compétiteurs de l’OCGIF. Cette expérience est très positive pour moi. ALAIN B
LE SEMI MARATHON DU TOUQUET LE 6 JUILLET AVEC UN PARTICIPANT CLUB : 951 AU TOTAL PREMIER 1H07MN27S 951 : 2H58MN05S ALAIN B 212/951 1H44MN10S 6èV3H / 40 V3H
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