RETOUR ACCEUILTRAIL DU MONT BLANC DIMANCHE 30 JUIN 2019 :
1901 ARRIVANTS - 23 KM & 1680 M D+ : CAMILLE L'A FAIT :
LES RESULTATS PREMIER 2H09MN57S 1901 6H19MN45S CAMILLE 919/1901 4H36MN20S
Nous sommes arrivés à Chamonix le mercredi afin de s’acclimater un peu à l’altitude avec Pierre. Je craque pour un dernier petit verre de blanc de Savoie (très bon). Ok, c’est bon, ce sera le dernier…c’était quand même tentant cette petite terrasse…et nous étions sur la petite place du départ du 90Km. L’équipe d’organisation était en train de monter l’arche. On part à l’UCPA d’Argentières où on loge. Le jeudi matin, récupération des dossards. La mission ! Pas trop de queue, ça va. C’est mon tour. La bénévole vérifie tout et…je n’ai pas de capuche à ma veste ! Ah non madame, il faut une capuche sinon pas de dossard ! Nous voilà partis à décath’ acheter une veste imperméable avec capuche s’il vous plait ! Bim, 70 balles de moins ! Mais bon, tu ferais tout pour l’avoir ton dossard ! Le t-shirt est super chouette en tout cas ! Après direction le télécabine du Brévent pour la reco de l’arrivée du 23km du Mont Blanc à Plan Praz. Y’a un petit peu de neige mais ça va. Pierre, qui a fait la course en 2017, me montre les chemins que je vais emprunter. Puis, l’aiguille du midi. C’est magnifique, ça se mérite vue la queue mais franchement superbe ! Temps superbe ! Un peu chaud en revanche, même là-haut. Il a été relevé des températures positives dans la nuit du mercredi 26 eu jeudi 27 juin sur le mont Blanc…réchauffement climatique quand tu nous tiens… Vendredi, journée off car samedi c’est parti. On regarde quand même l’arrivée des premiers du 90 km à la terrasse du Chamonix (avec un Perrier menthe pour moi). Xavier Thévenard termine cette course en 11h04.. Mon dieu, il est impressionnant ! L’ambiance est chouette ! Après une courte nuit (merci la teuf de fin de stage à l’UCPA), petit dèj à 5h, on se prépare et on prend le train d’Argentières pour Chamonix à 6h54 ! 1/3 de l’UCPA se vide ;-) Aller zou, on y est presque ! Je me mets dans mon sas (ouf, c’est le premier sas à partir), on attends 8h et c’est parti ! Ya du monde, beaucoup de monde….les gens ont déjà déplié leurs bâtons ! Les 2-3 premiers km sont roulants, on tourne à 10 km/h, de toute façon même si on est sur un « boulevard », on ne peut pas trop doubler, on est trop nombreux. La première difficulté arrive, le coach a dit même si c’est au bout de 2 km, tu marches ! Ok je marche, de toute façon tout le monde marche. Je relance, ça roule, puis 2ème difficulté, un peu plus longue mais ça repart et ainsi de suite jusqu’au premier ravito après Argentières, à Montroc. On a fait 11 km, les plus faciles. Je cherche mon Pierre je ne le trouve pas…il n’a pas dû arriver à temps depuis Chamonix. Toute triste je repars. Et là, on attaque la première « vraie » montée de montagne, jusqu’au Béchar. En cours de chemin, je vois mon Pierre ! IL va faire le reste de la course avec moi ! Sinon là, je marche, je ne m’arrête pas, je marche, je marche, une après l’autre, je grimpe les pierres de la montagne. A côté il commence à y avoir des victimes de crampes, chaleur. Je me prends des coups de bâtons, les gens ne les range jamais ou bien ??? Je passe les barrières horaires, pas de soucis. J’ai 2 copains du club de triathlon d’Orsay qui se feront coller à la barrière horaire, je l’apprendrai à l’arrivée, dur. La descente technique arrive. Ce n’est pas mon fort, c’est casse gueule et en plus les gens dévalent à toute vitesse, bim bam et un coup de bâton au passage ! Ouf, pour moi, c’était le plus dur cette descente ! On arrive au bas du bois de Plagnolet. Après la descente, la montée, celle qui mène à La Flégère, et ca ne redescendra plus jusqu’à l’arrivée. Ca grimpe sévère. Je ne m’arrête pas. Pierre me demande si je veux de l’eau..nan, je ne m’arrête pas, si je m’arrête, c’est foutu ! On sort des zones protégées par les arbres pour rejoindre une piste de ski. Plein cagnard, pleins de cailloux. Je continue, je ne m’arrête pas, je vois le ravito au loin ! Entre les descentes ou je suis mauvaises et les montées ou je trace même à faible allure, je reste groupée avec 2 copines du triathlon d’Orsay de Pierre (elles me doublent dans les descentes, je les double dans les montées). Pierre nous retrouve juste avant le ravito et nous asperge d’eau qu’il a prise à une cascade plus bas! Dieu que ça fait du bien ! Petit plein de flotte et de tucs au ravito et c’est reparti pour les 5 euh 7 derniers km ! Bah oui, un cross de 23 km qui en fait 25, c’est mieux, surtout quand il y a du dénivelé ;-) Et là, ce sont des petits singles au ras de la montagne, je suis dans un groupe de nanas, on avance toutes à la même vitesse, c’est chouette, on court et on marche peu. Pourtant ca grimpe, mais cette grimpette, je connais. C’est en plein soleil mais ça va, il y a quand même un peu d’air ! En revanche, voir au loin la file de coureur à flanc de montagne, comme une longue chenille, ca commence à être dur. Cela parait sans fin. Ma montre était sur auto pause donc elle s’est arrêtée sur les grimpettes du Béchar et de la Flègère. Je ne sais pas où j‘en suis. On commence à voir des fans zones. On nous crie qu’on est bientôt arrivés. Tu passes la montée, la descente, tu remontes et toujours pas de ligne d’arrivée ! Mais où est-elle ?! A enfin, la neige ! Celle de la reco ! Pierre me crie de courir, je relance ! Je cours jusqu’à l’arrivée, petite accélération et hop !je suis finisher du cross du Mont Blanc en 4h36 ! Je pleure à l’arrivée ! Paysage magnifique, mon Pierre qui m’attends ! Au total c’est près de 25km & 1700 de D+. Je retiendrais pour le positif le côté technique de la course, la nature, le paysage, des bénévoles adorables et zéro courbature ! Le côté négatif, beaucoup trop de monde, des coups de bâtons car les gens ne doivent pas s’en servir correctement et des coureurs un peu « pousse toi que je m’y mette » sans faire attention aux autres. CAMILLE
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