RETOUR ACCEUILAprès 110 km au Radicatrail le 25 avril, je mets 3 jours pour remarcher normalement. C'est surtout les cuisses qui ont souffert de mon faible entraînement. Juste des courbatures qui s'estomperont lentement. Je suis aussi à l'écoute de la fatigue générale. Je ne ferai aucune sortie de la semaine, le bénéfice en serait nul. Le coach me conseille de passer à l'espace forme de la piscine de Chevreuse. Puisqu'il n'y a pas grand chose à faire pour le physique et beaucoup pour le mental, je limite au maximum les efforts physique et m'écarte aussi au mieux de toute source de stress. Je me couche tôt, pas d'alcool, alimentation soignée (mais pas spéciale) et hydratation abondante. Je me sature en sel prévenir les crampes qui m'avaient inquiété. Une fois les courbatures parties, je pense que mes souffrances du week-end se transforment en résistance améliorée pour l'Yonne. Et mon mental, monte, monte... Samedi 2 Mai je suis en parfaite confiance. C'est sans compter les conditions climatiques qui sont annoncées exécrables. Pour éviter le froid comme la semaine dernière après une simple ondée, alors qu'il est annoncé 24h de pluie continue ce week-end, je me surcharge de vêtements chauds et de protections. Je pars tout de même confiant, impatient même. La pluie commence sur la ligne de départ. Elle ne sera jamais très forte, mais ne s’arrêtera jamais vraiment, alimentant sans cesse les chemins qui sont donc boueux. Ce sera la seule difficulté. Je maintiens les pieds au sec jusqu'au 40 grâce aux chaussures GTX serrées fort. C'est déjà un exploit. Tous les concurrents avec qui j'échange baignent dès les 5 premiers kilomètres. La boue impose aussi de faire attention à tous les appuis, à rester concentré sur chaque foulée. ça occupe, mais ça fatigue l'esprit. Sur un tel ultratrail il faut aussi avoir l'esprit disponible pour gérer sa course. Alimentation, hydratation, protection vent, pluie ,froid (non pas de soleil), éclairage, allure, douleurs. Non, on ne s'ennuie pas. Puis il est toujours possible, et recommandé de discuter et plaisanter avec les autres concurrents pas forcement causants, ou avec les bénévoles qui le sont toujours. Je n'ai aucune douleur aux cuisses, ce qui valide mon hypothèse et renforce ma confiance. D'autant plus qu'avec ces conditions climatiques désastreuses c'est le mental qui comptera plus que tout. Puisque le physique est là, rien ne m’empêchera de finir. J'allume ma lampe 20km avant l'année dernière (j'avais fait l’édition 2014 par temps sec). Ce n'est pas qu'à cause de la couverture nuageuse, c'est que j'ai beaucoup de retard. J'arrive toutefois 3h avant la barrière horaire de la mi-course. Mon seul objectif étant d'attraper ces 3 points UTMB sur la ligne d'arrivée, je ne suis pas encore inquiet. Pourtant la boue mine le moral. Le taux d'abandon est enorme. Même le premier doit abandonner peu avant d'arriver. Une fois les pieds mouillés, les ampoules font leur apparitions. Une chaussure trop serré me fait mal sur l'avant pied. Je tarde à prendre des décisions. Je desserre ma chaussure lors des quelque minutes de repos pris aux ravitaillements. Je soignerai une ampoule peu avant le levé du jour. Je me défais aussi du maximum de choses qui pèse dans mon sac. J'ai pris trop de vêtements inutiles. Il pleut, mais il ne fait pas froid, le vent est modéré et toujours dans le dos. (Il a tourné en même temps que l'itinéraire?). Les derniers kilomètres (les 30 derniers tout de même) sont pénibles. Mais ils le sont moins pour moi que pour d'autres, et il semble même qu'ils s'en rajoutent. Il y en aura en fait 115. Pas facile d'apprendre qu'au ravitaillement du km 99 que le prochain ravitaillement est dans 9km alors qu'on imaginait déjà l'arrivée. Le mental, le mental, le mental...pas la douleur des pieds. J'arrive vers midi, 4 heures plus tard que l'année dernière mais 1 h avant le temps limite. Réaliser 2 courses de 110 km à une semaine d'intervalle, c'est possible, je l'ai fait. 47/66 classé LASNE Christophe n°1018 9V2M/13 classé 21:02:18 5.23 17:49:17 49 08:48:31 53 oc gif j'ai pas le nombre de partants....... A bientôt CHRISTOPHE
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