Jeudi 1er novembre - Nous arrivons très en avance à Orly pour notre avion prévu à 13 h 40. Nous décollons enfin avec plus de 2 heures de retard ; cette fois pourtant, nous en sommes sûrs, c’est le début d’une merveilleuse aventure ! Arrivée à New-York à 19 h, heure locale (minuit, heure française). Du ciel, nous voyons bien qu’une partie de la ville est plongée dans l’obscurité : le long filet des embouteillages clignote comme une guirlande de Noël. Nous avons réservé une navette pour le transfert de l’aéroport à l’hôtel. Les plus « fluent » en anglais du groupe sont allés aux nouvelles et une longue attente commence à nouveau. Au bout d’une demi-heure, nos deux traducteurs retournent au comptoir où ils se font copieusement rabrouer : nous n’attendions pas au bon endroit ! Il fait complètement nuit. Sur le chemin de l’hôtel, nous traversons des quartiers plongés dans la pénombre alors qu’une partie de Manhattan scintille dans la nuit. Le contraste est saisissant. Nous ne sommes pas accueillis par la Statue de la Liberté, elle aussi dans les ténèbres… Pas assez pour nous inquiéter réellement toutefois : le marathon est maintenu, tout va bien ! Installation au Distrikt Hotel et premier repas dans un « diner » typique. Vendredi 2 novembre – Petit déjeuner à 8 heures – Le nez en l’air, touristes insouciants, nous nous dirigeons vers le village marathon. Nous sommes heureux d’être à New-York. Pas de dégâts apparents dans cette zone de Manhattan. Il y a bien des pompes qui sortent des immeubles et rejettent de l’eau dans les caniveaux un peu partout… Peu de circulation en raison d’une pénurie de carburant car les stations service ne peuvent pas fonctionner. Les journaux télévisés du matin nous ont pourtant passé en boucle des images de quartiers dévastés… Ca doit être bien loin, car ici, tout à l’air normal. A 9 h 15, nous pénétrons dans le Jacob Javits Convention Center pour le retrait des dossards. Nous sommes déjà très nombreux, frétillants d’impatience alors que les stands n’ouvrent qu’à 10 h. A l’heure dite, le flux des coureurs s’écoule rapidement et nous récupérons très vite notre pack. Tout est bien organisé ! SUITE ICI
MARATHON DE NEW-YORK 2012 : I didn’t do it! PAR ANNICK 25 juillet 2011 – Minuit, ouverture du serveur Thomas Cook pour les préinscriptions au marathon du 4 novembre 2012. Pendant ¾ d’heures, je cherche désespérément à me connecter, sans succès. Ce n’est que le lendemain matin que je réussis. Ouf, pour mes amis, c’est bon également ! Nous sommes tous super-motivés, première étape validée. La procédure est un peu archaïque. En plus de l’inscription sur Internet, il faut imprimer les documents et envoyer le dossier par la poste. Confirmation des inscriptions en février 2012 avec échéancier des paiements. C’est cher, très cher… Pour tous, c’est toutefois la perspective d’une grande fête. Nous rêvons déjà devant la brochure Thomas Cook. Septembre 2012 - Début du plan d’entrainement spécial marathon concocté par Christian. Depuis Paris-Londres, je me sens en grande forme. Les progrès en vitesse se font vite sentir grâce aux séances de fractionné (merci Christian !). Pas de doute, je vais pouvoir améliorer mon chrono ! Octobre - Et vlan, 4 semaines avant le jour J, c’est la blessure… Pas grave, enfin, au début, on ne sait jamais trop. Douleur intense et persistante au niveau du mollet : je pense tout d’abord à une déchirure musculaire, 2 jours après, je penche plutôt pour une tendinite. Je suis désespérée et je colmate mon chagrin avec un pot complet de Nutella (pas le tout grand, juste le 490 g !) arrosé de thé vert (pour l’élimination). Grande leçon d’humilité après des semaines de sentiment de toute puissance. Je ne peux pas tout contrôler, mon corps donne l’alerte et réclame la récupération que je ne lui ai pas accordée cet été… C’est dans un état pathétique que je vais consulter Muriel : la course à pieds, c’est ma passion, mes loisirs, mon défouloir, mon équilibre, ma vie sociale… bref, je ne peux pas m’en passer. Diagnostic : contractures musculaires. Elle me remonte le moral : encore une semaine de repos, et je pourrai reprendre doucement. Nous sommes à 2 semaines du jour J, j’aurai perdu au total 3 semaines d’entraînement. Je fais le deuil du chrono et espère seulement prendre du plaisir à courir. Une semaine avant le jour J - Les médias annoncent un ouragan sur la côte Est des Etats-Unis. New-York devrait être touchée. Incrédules, nous suivons frénétiquement l’actualité, sans y croire vraiment. Les prévisions météo sont souvent si alarmistes ! Sandy ravage cependant une partie de New-York dans la nuit du lundi 29 au mardi 30 octobre. Nous nous réveillons médusés : beaucoup de dégâts matériels, une trentaine de morts, des milliers de personnes sinistrées. Le sud de Manhattan a été submergé par la mer qui est montée de 4 m, une partie du Queens et Staten Island (départ du marathon) sont dévastés, les aéroports sont fermés… Début de la polémique : le marathon peut-il/doit-il être maintenu ? Mercredi 31 octobre - Toujours pas d’avions alors que notre départ est prévu le lendemain. Un SMS de Thomas Cook nous annonce qu’ils nous tiendront au courant et qu’ils mettent à notre disposition une permanence téléphonique. Ce sera leur seule communication ! Le trafic aérien reprend doucement dans l’après-midi. Divers articles sur Internet nous rassurent : tout est mis en œuvre pour réparer les dégâts et maintenir le marathon. Nous préparons nos bagages avec entrain. Ma fille me fait une manucure spéciale marathon avec inscription « we are the champion » sur le pouce, drapeau américain en « French » sur l’auriculaire…