Ultra-trail des Vagues ; le tour de Belle-Ile-en-Mer Samedi 22 septembre 2012 84km et 2200m de dénivelé positif A notre arrivée sur Belle-Ile jeudi, le soleil brillait. On a pu profiter de la plage une partie de l’après-midi (les plus courageuses se sont même baignées !). Le vendredi, changement de temps : de la pluie, de la pluie et… de la pluie !! J’espérais bien que toute l’eau allait tomber vendredi pour être au sec samedi ! Nous avons sorti les bottes en caoutchouc et les parapluies et on a visité le village de Sauzon et la pointe des Poulains. L’après-midi, après le retrait des dossards, nous nous sommes reposés avant le grand départ. Samedi – 6h15 le taxi nous amène au départ (béh oui, 3.5km ça fait un peu beaucoup avant un long tour !). Dépose des sacs à la consigne ; derniers préparatifs ; briefing du départ ; direction la ligne de départ ; photos ; encouragements ; on allume la frontale… 7h00, il fait encore nuit, des feux de bengal éclairent l’aire de départ de rouge, les haut-parleurs et la corne de brume du bateau retentit : la course est lancée. Le départ est magique sur le port du Palais. Après avoir quitté la ville, dans la nuit, on entend juste les pas, le souffle des trailers (ça monte déjà pas mal) et le bruit de la mer. Après une petite heure à la lueur de la frontale, le jour se lève. On longe la côte très découpée, les paysages sont somptueux. Je rencontre plein de personnes avec qui j’échange quelques mots. Sur une plage j’entends « Salut copine ! » ah… une voix féminine, ça fait du bien ! Nous sommes plus que minoritaires : moins de 10% des inscrits sont des femmes ! On bavarde une dizaine de minutes et elle part. Elle finira bien avant moi, 3ème féminine. Les km passent. Premier ravito vite pris au 19ème. Tout se passe bien et boum un bon passage à vide entre le 20ème et le 25ème km… Il en reste 60… Ca va être dur, je pense même abandonner, mais j’avance quand même. Au 2nd ravito (38ème km) je discute avec un gars, un kiné breton, qui a « les cuisses en feu » !! Ah, j’suis pas la seule à en baver ! On fait quelques km ensemble. Ca va de mieux en mieux ! Maintenant, le soleil est bien sorti, la couleur de l’eau est magnifique. On se croirait dans les Caraïbes ! On rattrape 2 gars qui alternent marche et course. Ils n’ont pas l’air tout frais eux non plus ! Je laisse mes 3 compagnons qui font une petite pause un peu avant les aiguilles de Port Coton. Les cuisses commencent à faire un peu mal, depuis le début de la course, ça monte et ça descend sans cesse. Il faut relancer en permanence. Des côtes courtes mais bien raides, du sable, des cailloux, des racines, brefs, le terrain n’est pas facile. Aux alentours du km 53, je rencontre 2 bretonnes qui acceptent de courir avec une «étrangère» (et d’Ile de France en plus !!!). On fait une dizaine de km ensemble, on discute, on rigole et on se quitte au 3ème ravito, à la pointe des Poulains. Que c’est joli aussi ici ! Le 4ème ravito n’est pas loin : à une dizaine de km, à Sauzon. Un petit village très mignon où les gens, tout en buvant une bolée de cidre, se sont fait mal aux mains en applaudissant les trailers! Que ça fait du bien, surtout que la dernière partie est annoncée comme très difficile ! « A ce qu’il paraît », c’est trèèès vallonné… Au ravito, je retrouve Doudou qui avait loué un vélo à Le Palais pour venir me soutenir avant la dernière lutte !! On discute un petit quart d’heure et je repars avec les cuisses lourdes mais un moral d’acier ! Je suis accompagnée d’un des 3 gars avec qui j’avais couru jusqu’à Port Coton. Son copain a abandonné car il vomissait et le kiné breton a disparu de la circulation. Les 12 derniers km sont effectivement qu’une succession des côtes et de descentes. Je me sentais drôlement bien et j’ai doublé une dizaine de gars, mais pas de nanas (dommage!). Surprise au dernier km : passage dans la superbe citadelle Vauban ! Pour finir de nous achever les cuisses, une série d’escaliers et une bonne côte. Enfin, à 84km, une belle arrivée comme on les aime : en descente où l’on se sent pousser des ailes ! Doudou a fait, comme souvent, les 500 derniers mètres avec moi, j’adore ! Les gens aux terrasses des cafés et les spectateurs nombreux applaudissaient fort fort fort ! Bref une belle arrivée ! Ce trail a couronné une belle saison bien remplie. Les paysages merveilleux et le beau temps sont la cerise sur le gâteau ! Merci Christian pour tous tes conseils et entraînements qui m’ont permis de réussir à tout boucler ! Maintenant, au programme c’est repos et rêve aux prochains trails ! Elsa,
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